Le président américain Donald Trump a opéré un revirement inattendu concernant le sommet qu’il projetait avec Vladimir Poutine. Alors qu’il avait récemment évoqué une rencontre historique pour « ouvrir la voie à la paix en Ukraine », le locataire de la Maison-Blanche a désormais tempéré ses ardeurs. A ses dires, il ne pas veut pas d’un sommet « pour rien ».
Cette volte-face fait suite au rejet catégorique par Moscou du plan Trump, qui prévoyait de geler le conflit russo-ukrainien sur les lignes de front actuelles. Le Kremlin a jugé cette proposition « irréaliste et inacceptable ». Et pour cause, d’après la partie russe, elle reviendrait à légitimer les conquêtes territoriales ukrainiennes.
Face à cette réaction, Donald Trump a changé de ton. « Si nous devons nous rencontrer, ce sera pour avancer concrètement vers la paix. Je ne veux pas d’un sommet pour la photo ou pour les médias », a-t-il affirmé lundi depuis Washington.
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Ce recul tranche avec le discours volontariste adopté ces dernières semaines par le président américain, qui avait missionné son émissaire Steve Witkoff pour sonder la position russe sur un éventuel cessez-le-feu. L’initiative, saluée par une partie de la communauté internationale, semblait ouvrir une brèche diplomatique dans un conflit enlisé depuis plus de trois ans.
Mais du côté de Moscou, la ligne reste ferme. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que la Russie « n’a pas encore reçu de proposition concrète et réaliste des États-Unis ».
Dans les milieux diplomatiques, cette volte-face de Trump est perçue comme un signal de prudence avant la campagne électorale du mi-mandat. Le président, soucieux d’éviter un revers diplomatique, préfère temporiser plutôt que d’engager un dialogue sans garantie de succès avec Vladimir Poutine.
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