Depuis le 11 mars, Abuja accueille la 43ᵉ réunion ordinaire du Comité des chefs d’état-major des armées des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Cette rencontre vise à renforcer la coopération sécuritaire dans un contexte marqué par la montée du terrorisme et l’instabilité croissante dans la sous-région.
Durant ces travaux, les chefs militaires examineront plusieurs dossiers stratégiques, notamment :
• Les recommandations de la 42ᵉ réunion, tenue le 7 août 2024 à Abuja.
• Les enjeux maritimes, abordés lors de la réunion des chefs d’état-major de la marine en février 2025 au Cap-Vert.
• La relève des officiers de la Force en attente de la Cedeao.
• L’optimisation des capacités logistiques, en particulier le dépôt stratégique de Lungi, en Sierra Leone.
• L’impact du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger sur la coopération sécuritaire régionale.
• Le renforcement de la Brigade antiterroriste, essentielle pour lutter contre les groupes extrémistes.
• Les missions de stabilisation en Gambie et en Guinée-Bissau.
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Vers une meilleure coordination des efforts
Lors de son discours d’ouverture, le ministre nigérian de la Défense, Mohammed Badaru Abubakar, a exhorté les États membres à mutualiser leurs efforts et leurs capacités militaires afin de renforcer la défense régionale face à la menace terroriste. Un message également porté par Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cedeao.
Pour le général Christopher Musa, chef d’état-major des armées du Nigéria et président du Comité des chefs d’état-major de la Cedeao, “la menace du terrorisme et du crime organisé exige une réponse collective et concertée”.
Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation sous-régionale reste une préoccupation majeure. Selon les chefs militaires présents, cette décision compromet sérieusement la coopération sécuritaire, notamment dans la lutte contre les groupes jihadistes et les réseaux criminels qui sévissent dans la région.
Cette réunion, qui prendra fin demain, se tient dans un contexte sécuritaire préoccupant, marqué par l’expansion de l’instabilité sahélienne vers le Golfe de Guinée.
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