Les autorités marocaines, sous l’impulsion de walis et gouverneurs, ont lancé l’examen de l’application de l’article 64 de la loi organique sur les collectivités territoriales, une mesure qui pourrait aboutir à la révocation de plusieurs présidents de conseils communaux.
Ces élus sont accusés de collusion avec des promoteurs immobiliers influents, selon des informations rapportées par Hespress.
En effet, des fuites provenant de diverses communes révèlent l’influence grandissante de ces promoteurs, capables d’orienter les décisions au sein des conseils municipaux, aussi bien du côté de la majorité que de l’opposition. Leur emprise sur les services municipaux leur aurait permis de faire pression pour favoriser des mesures qui servent leurs intérêts personnels.
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Alertée par des rapports de l’administration territoriale, la tutelle a transmis des directives urgentes pour limiter l’influence des lobbies immobiliers et protéger les institutions locales.
Parmi les pratiques suspectes relevées, des tractations douteuses concernant les procédures d’expropriation de terrains non exploités depuis plusieurs années. Ces terrains, récupérés à bas prix, seraient ensuite réaffectés à des projets immobiliers dont l’objectif est d’engendrer des profits personnels pour les élus impliqués.
Les rapports font également état de détournements de projets publics d’infrastructure (comme la construction de routes ou d’équipements) dans des zones stratégiques détenues par certains élus.
D’autres accusations portent sur des pressions exercées sur des lotisseurs pour leur céder des terrains dans ces zones, afin de les revendre via des entreprises liées à leurs proches.
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