Vatican, 18 mai 2025. Sur la place Saint-Pierre baignée de lumière, dans une solennité chargée d’histoire et d’émotion, le pape Léon XIV a reçu ce dimanche l’Anneau du Pêcheur des mains du cardinal Luis Antonio Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l’Évangélisation. Ce geste hautement symbolique marque l’entrée officielle du 266ᵉ successeur de Pierre dans le ministère pétrinien.
Un anneau aux racines évangéliques
L’Anneau du Pêcheur, ou Anulus Piscatoris, trouve son origine dans les Évangiles eux-mêmes. En Matthieu 16,19, Jésus confie à Pierre les clés du Royaume des cieux, tandis que Luc 22,32 rappelle la mission du premier apôtre : affermir ses frères dans la foi. L’anneau représente donc bien plus qu’un ornement : il incarne la charge apostolique confiée à Pierre et transmise, de pape en pape, depuis plus de deux millénaires.
Gravé à l’effigie de saint Pierre portant les clés et le filet, le nouvel anneau de Léon XIV prolonge cette tradition. Il témoigne de la continuité d’un office spirituel dont le cœur demeure inchangé : être le roc sur lequel le Christ bâtit son Église.
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Une tradition ancienne, un symbole vivant
L’usage de l’Anneau du Pêcheur remonte au moins au XIIIᵉ siècle. Il fut longtemps utilisé comme sceau personnel du pape pour authentifier les documents pontificaux jusqu’à 1842. Aujourd’hui, sa fonction est avant tout symbolique, mais sa signification reste profondément ancrée dans l’identité papale.
Chaque pontificat donne naissance à un anneau unique. À la mort du pape, l’anneau est brisé à l’aide d’un ciseau, un geste rituel qui signifie la fin de son autorité et empêche toute tentative de falsification. Ce bris marque aussi la préparation de l’Église à accueillir un nouveau pasteur.
Une tradition poursuivie
Le pape François, en 2013, avait reçu un anneau en argent doré ayant appartenu au secrétaire de Paul VI, tandis que Benoît XVI arborait un anneau en or orné d’un bas-relief représentant saint Pierre pêchant. Léon XIV, quant à lui, portera désormais un anneau représentant saint Pierre avec les clés et les filets — une iconographie puissante, illustrant à la fois la mission de garder la foi et de « pêcher les hommes » à la manière du premier des apôtres.
En recevant l’Anneau du Pêcheur, Léon XIV ne se contente pas d’embrasser une tradition. Il accepte l’héritage et la charge du témoignage, dans une Église en constante évolution mais fidèle à ses racines. À travers ce signe visible, c’est la promesse évangélique qui continue son chemin dans l’histoire.
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