En Afrique de l’Ouest, la Guinée est devenue pour la Russie, une porte d’entrée militaire pour renforcer les capacités logistiques des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), en occurrnece le Mali.
Depuis début 2025, le port de Conakry, en Guinée, joue un rôle dans cet acheminement d’équipements militaires vers Bamako, un point stratégique dans la projection des forces russes au Sahel.
En mai 2025, deux navires russes sanctionnés par les États-Unis, le Baltic Leader et le Patria, ont discrètement livré du matériel militaire à Conakry. Ce matériel a ensuite été acheminé par la route jusqu’à Bamako, soit le troisième convoi enregistré cette année.
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Le rôle du port guinéen comme hub logistique est facilité par la faible surveillance des cargaisons transitant sur son territoire.
Ces équipements portent sur des véhicules blindés BTR, des blindés Spartak, des camions-citernes, et des pièces d’artillerie lourde, comme le confirme Yann Boivin, expert en blindés. Les témoignages recueillis sur le terrain indiquent que ce convoi a traversé la Guinée entre Kindia et Mamou avant de rejoindre la capitale malienne.
L’utilisation de Conakry comme point d’entrée offre à Moscou un accès rapide au Mali, pays enclavé, en contournant les restrictions internationales. Ce corridor permet d’équiper l’armée malienne et les forces russes, malgré les sanctions qui pèsent sur les moyens logistiques russes.
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