Bachir Fofana, journaliste connu pour ses positions critiques envers les autorités, a été placé en détention vendredi à Dakar après une plainte déposée par El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale.
Cette affaire trouve son origine dans les déclarations de l’intéressé. En effte, ce dernier a remis en cause la transparence d’un marché public ayant attribué des véhicules neufs aux 165 députés, un sujet qui a vivement polarisé l’opinion au Sénégal.
Accusé de « diffusion de fausses nouvelles », Bachir Fofana a été déféré au parquet après une garde à vue entamée mercredi. Son avocat, Me Aboubacry Barro, a annoncé que son procès se tiendra mercredi prochain au tribunal de Dakar.
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L’arrestation du journaliste a suscité des réactions vives, notamment de la part de la Coordination des associations de presse (CAP). Dans un communiqué publié vendredi, la CAP a appelé à sa « libération immédiate » et plaidé pour une « pacification des relations entre la presse et le pouvoir ». Une délégation a également rencontré El Malick Ndiaye pour demander le retrait de la plainte.
L’affaire ravive les tensions entre les autorités sénégalaises et les médias, dans un climat où des appels à préserver la liberté de la presse se multiplient.
Bien que le Sénégal ait été salué comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest, ces événements récents révèlent une dynamique de plus en plus tendue entre le pouvoir et les acteurs du paysage médiatique.
Le procès de Bachir Fofana sera donc un test pour les engagements du Sénégal en matière de liberté d’expression et d’indépendance journalistique.
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