jeudi 17 juillet 2025

Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara se prononce sur l’inégibilité  de Tidjane Thiam 

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À trois mois du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire entre dans une phase politique tendue. Le cas Tidjane Thiam, exclu du fichier électoral pour double nationalité, cristallise les débats. Désigné candidat du PDCI-RDA, l’ancien banquier, aujourd’hui patron du plus vieux parti politique ivoirien, joue ses dernières cartes à l’international pour tenter de réintégrer la course.

Exilé en Europe depuis plusieurs semaines, Tidjane Thiam mobilise ses réseaux diplomatiques pour plaider sa cause. Son exclusion, fondée officiellement sur sa nationalité française active, suscite des interrogations, notamment à Paris.

En effet, l’Élysée appelle à une élection ouverte à tous et considère que l’exclusion de plusieurs personnalités de l’opposition, dont Tidjane Thiam, compromet la crédibilité d’un véritable processus démocratique.

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Mais à Abidjan, le président Alassane Ouattara campe sur sa position. Selon lui, la décision relève de la justice et non de l’exécutif. Une position juridico-politique difficile à contester, mais qui alimente les soupçons d’un filtrage électoral ciblé. Car Tidjane Thiam n’est pas seul. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont également écartés, pour des raisons judiciaires.

Malgré un recours rejeté, Tidjane Thiam ne lâche rien. Sa stratégie est désormais politique : faire pression via les chancelleries occidentales, notamment la France. Une rencontre est d’ailleurs annoncée pour ce 16 juillet entre Emmanuel Macron et Alassane Ouattara. Si l’agenda officiel reste discret, les observateurs s’attendent à ce que le cas Thiam soit abordé.

Le président ivoirien est aussi sous le feu d’autres projecteurs. Des voix internes s’interrogent sur la possibilité d’un quatrième mandat. Alassane Ouattara, qui avait déjà annoncé son retrait en 2020 avant de revenir sur sa décision, n’a pas encore clarifié ses intentions.

Son silence alimente les spéculations et pousse certains à penser que sa fermeté sur les candidatures concurrentes s’inscrit dans une logique de verrouillage politique.

Pendant ce temps, le PDCI-RDA, affaibli mais toujours influent, tente de maintenir sa cohésion autour de son candidat désigné. Son exclusion, s’il devait être définitivement actée, pourrait radicaliser une partie de l’opposition et affecter la crédibilité du scrutin.

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