L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été perquisitionné par la police fédérale dans la matinée du vendredi 18 juillet, dans le cadre d’une enquête portant sur une tentative présumée de renversement des résultats de l’élection présidentielle de 2022.
Les forces de l’ordre ont investi son domicile et son siège politique, saisi des documents, de l’argent liquide, et ordonné le port d’un bracelet électronique.
Selon les autorités, l’ancien président est accusé d’avoir fomenté un complot contre les institutions démocratiques. Il lui est désormais interdit d’utiliser les réseaux sociaux, de communiquer avec des représentants étrangers ou de se rendre dans une ambassade. La justice redoute une tentative de fuite, ce que l’intéressé dément fermement.
« Je suis un ancien président, j’ai 70 ans. Je n’ai jamais eu l’intention de quitter le Brésil », a-t-il déclaré devant les journalistes avant de dénoncer « une humiliation suprême ».
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L’enquête s’étend également à Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, soupçonné d’avoir coopéré avec des responsables américains afin de faire pression sur des institutions brésiliennes. Une somme de 14 000 dollars a été saisie dans l’une des propriétés de Jair Bolsonaro, qui affirme qu’il s’agissait de fonds personnels, avec justificatifs à l’appui.
La situation a franchi un seuil diplomatique après l’intervention de Donald Trump. Dans un message publié sur Truth Social, l’ancien président américain a menacé d’imposer des droits de douane de 50 % sur les exportations brésiliennes si la procédure contre Bolsonaro n’était pas abandonnée. Il a qualifié l’enquête de « chasse aux sorcières ».
La Cour suprême du Brésil a fermement condamné ces déclarations qualifiées de « une menace claire contre la souveraineté nationale ». De son côté, le président Lula a souligné que « Bolsonaro est poursuivi pour ses actes, non pour ses idées ».
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