Évangile du jour : « Demeurez en moi et moi en vous »

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.

D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

L’image tirée de la nature décrit avec immédiateté et efficacité le mystère surnaturel de la communion de vie entre Jésus et ses disciples. Comme dans le cas de la vigne et des sarments, la même sève vitale circule entre le Maître et les disciples, la même vie divine est transmise, cette vie éternelle « qui était auprès du Père et qui nous a été rendue visible » (1 Jn 1,2). Les sarments sont unis à la vigne et s’en nourrissent pour que le « fruit » germe et grandisse.

De la même manière, les disciples sont unis au Seigneur et, grâce à cette union existentielle, ils peuvent agir spirituellement et porter du fruit : « De même que le sarment ne peut porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas dans la vigne, de même vous non plus si vous ne demeurez pas en moi » (Jn 15,4). Les sarments n’ont pas de vie propre : ils ne vivent que s’ils restent unis à la vigne qui les a fait naître.

Leur vie s’identifie à celle de la vigne. Une même sève circule entre l’un et l’autre ; le cep et les sarments portent le même fruit. Il existe donc entre eux un lien inséparable qui symbolise bien celui qui existe entre Jésus et ses disciples : « Demeurez en moi et moi en vous » (Jn 15,4). (Jean-Paul II – Audience générale, 25 janvier 1995)

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