Le pipeline d’exportation de pétrole brut Niger-Bénin (PENB) a de nouveau été la cible d’un acte de sabotage. Dans la nuit du 21 au 22 juillet 2025, une portion de l’oléoduc a été endommagée entre Yaya et Dan Kassari, dans la région de Dosso, au sud-ouest du Niger.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux témoignent d’une situation critique. De vastes surfaces agricoles sont aujourd’hui recouvertes de pétrole brut. Ce sabotage, le deuxième du genre en moins de deux mois, relance les inquiétudes sur la sécurité de cette infrastructure stratégique pour les deux pays.
Mis en service récemment, le pipeline Niger-Bénin représente un levier important pour l’économie nigérienne. En effet, il permet l’exportation du pétrole brut via le port béninois de Sèmè.
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Toute interruption ou attaque sur cette infrastructure affecte non seulement la production, mais aussi les revenus pétroliers du Niger, actuellement soumis à des sanctions régionales depuis le coup d’État militaire de 2023.
Pour l’heure, ni le gouvernement nigérien ni la société chinoise WAPCO, gestionnaire de l’oléoduc, n’a officiellement communiqué sur l’origine de l’attaque. Cependant, dans un contexte de tensions politiques persistantes et de contestation locale autour des retombées du projet, plusieurs observateurs redoutent une multiplication de ce type d’actions.
Des voix s’élèvent également pour dénoncer l’impact environnemental de ces sabotages répétés, dans une zone où l’agriculture de subsistance constitue le principal moyen de survie des populations. Des ONG environnementales ont déjà réclamé une évaluation urgente des dégâts et une prise en charge des communautés affectées.
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