C’est une affaire qui secoue le monde culturel malien. Ce mardi 22 juillet 2025, trois chanteuses populaires ont été écrouées à Bamako. Babani Koné, Mariam Bah Lagaré et Binguini Bagakha sont désormais poursuivies pour « injures réciproques » et « atteinte aux mœurs » par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité.
Leur comparution est fixée au 4 septembre prochain, mais l’affaire agite déjà l’opinion publique. Depuis plusieurs mois, les trois artistes se livrent une guerre ouverte sur les réseaux sociaux. Entre vidéos incendiaires, propos dégradants et révélations personnelles, les échanges ont dépassé le simple cadre de la rivalité artistique.
Le point d’orgue de cette escalade remonte à mai dernier, lors d’un mariage organisé au Congo. Selon plusieurs témoins, une altercation publique a opposé Babani Koné, surnommée « la Lionne des lionnes », à Mariam Bah Lagaré.
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Motif : un désaccord autour d’un don offert aux mariés. La scène, filmée puis partagée en ligne, a enflammé les réseaux sociaux et renforcé la tension entre les deux femmes.
L’affaire a pris une nouvelle tournure avec l’entrée en scène de Binguini Bagakha. Autrefois amie proche de Mariam Bah Lagaré, elle est aujourd’hui en conflit ouvert avec elle. En cause : Abou Sy, ancien époux de Binguini, désormais en couple avec Mariam Bah Lagaré. Cette relation a valu à cette dernière le surnom de « voleuse de mari ».
Face à la violence des propos et leur large diffusion sur internet, la justice malienne a décidé de frapper fort. Le mandat de dépôt, prononcé ce mardi, vise à rétablir l’ordre et à envoyer un signal aux internautes : les réseaux sociaux ne sont pas des zones de non-droit.
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