À Madagascar, les autorités sanitaires ont confirmé que le décès de 17 personnes à Ambositra est lié au botulisme, une maladie rare mais mortelle provoquée par l’ingestion d’une toxine produite par des bactéries en cas de mauvaise conservation des aliments. L’Institut Pasteur de Paris, sollicité pour des tests spécialisés, a confirmé la présence de la toxine.
Mais à Ambohimalaza, où 32 personnes sont mortes dans des circonstances similaires, l’enquête judiciaire privilégie une autre piste, celle d’un empoisonnement volontaire. Une femme soupçonnée d’avoir agi par vengeance familiale a été arrêtée.
Des médecins traditionnels ont identifié chez elle deux plantes hautement toxiques (belladone et datura), éléments confirmés par des analyses en laboratoire à Madagascar, à Maurice et en France, selon les déclarations du président Andry Rajoelina.
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Cependant, cette version est remise en question par des révélations de RFI. L’Institut de médecine légale de Strasbourg, qui a examiné certains échantillons, n’a pas pu établir avec certitude la cause du décès des victimes d’Ambohimalaza.
Ces contradictions sèment le trouble dans une affaire complexe. Deux drames, deux versions officielles, et un doute sur la nature réelle de l’agent toxique impliqué à Ambohimalaza. L’absence d’analyse de toxine botulique sur ces cas interroge, d’autant plus que les signes cliniques étaient comparables.
Dans ce climat d’incertitude, les familles attendent des réponses fiables et une transparence totale sur les responsabilités. De nouveaux examens pourraient être nécessaires pour lever les doutes.
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