Le décès du cyberactiviste burkinabè Alino Faso, survenu en détention en Côte d’Ivoire, soulève une onde de choc bien au-delà d’Abidjan. Arrêté en janvier 2025, cet influent soutien du régime militaire de Ouagadougou était détenu à l’école de gendarmerie d’Abidjan.
Sa mort, annoncée officiellement par le procureur de la République ce dimanche 27 juillet, relance les interrogatoires sur les conditions de détention et les tensions régionales.
Selon le communiqué du parquet, Alino Faso, de son vrai nom Traoré Alain Christophe, aurait tenté de s’ouvrir les veines avant de se pendre avec son drap. Une autopsie est en cours, et une enquête a été ouverte.
Cependant, dans l’opinion publique et les réseaux sociaux, le doute persiste. Comment un détenu hautement surveillé, accusé d’espionnage et de complot contre l’État, aurait-il pu mettre fin à ses jours sans intervention ?
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Le caractère sensible de son profil, combiné aux accusations portées contre lui donne à sa mort une dimension politique. D’autant plus que ses sympathies publiques pour les autorités burkinabè ne faisaient aucun mystère.
Installé en Côte d’Ivoire depuis 2021, Alino Faso s’était mué en voix virulente contre la politique étrangère d’Abidjan, notamment à l’égard du Burkina Faso dirigé par le capitaine Traoré.
Pour certains observateurs, son arrestation, puis sa mort, reflètent les crispations entre les deux pays voisins. Le soutien affiché d’Alino Faso aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et aux forces armées burkinabè était considéré, à Abidjan, comme un positionnement hostile.
Avec ce décès, les autorités ivoiriennes devront répondre à plusieurs défis dont la restauration de la confiance dans leur système carcéral, éviter une escalade diplomatique et surtout, convaincre que la mort d’un détenu aussi influent ne cache aucune irrégularité.
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