À quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, la scène politique ivoirienne est secouée par une déclaration forte de Tidjane Thiam. Le président du PDCI-RDA a affirmé qu’Alassane Ouattara lui avait personnellement promis de ne pas briguer un nouveau mandat. Une confiance lourde de sens, alors que l’actuel chef de l’État laisse planer le doute sur sa participation au scrutin.
Invité de l’émission Moments de vérité animée par Alain Foka, Tidjane Thiam est revenu sur une conversation tenue en août 2022. « Je lui ai dit : ‘Si vous êtes candidat, je ne le serai pas’. Il m’a répondu : ‘Moi, j’ai fini. Je m’en vais. Je ne serai pas candidat’ », a raconté l’ancien patron du Crédit Suisse. À l’époque, Thiam venait tout juste de faire part à Ouattara de son ambition présidentielle.
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Deux ans plus tard, le chef de l’État ivoirien semble s’éloigner de cette promesse. Le 22 juin dernier, devant des milliers de militants rassemblés au stade d’Ebimpé, il n’a pas annoncé son retrait, mais au contraire ouvert la porte à un quatrième mandat. « Je prendrai dans les jours qui viennent une décision », avait-il déclaré, tout en se disant touché par les appels de ses partisans.
Dans la foulée, Alassane Ouattara a confirmé qu’il restait président du RHDP « tant que vous le souhaiterez ».
Du côté du PDCI, le climat est lourd. Tidjane Thiam figure parmi les quatre personnalités exclues de la liste électorale par la Commission électorale indépendante. Une décision qu’il qualifie de « dérive vers une absence totale de démocratie ».
Dans un communiqué, il dénonce une exclusion politique injustifiée. « Ces attaques contre la démocratie doivent cesser », a-t-il plaidé tout en exigeant des élections « libres, équitables et inclusives ».
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