La réaction de Tidjane Thiam ne s’est pas fait attendre. Quelques heures après l’annonce officielle de la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat, le président du PDCI-RDA est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « violation de la Constitution ».
Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, l’ex-directeur du Crédit Suisse a évoqué une « attaque contre la démocratie » et une dérive du régime en place.
« Ce président et son gouvernement ont dépassé les limites que la Constitution ou la patience des Ivoiriens leur permettent. Une parodie d’élection en octobre, où l’interdiction de manifestations pacifiques, ne suffiront pas à masquer cette réalité », a-t-il écrit.
En exil et toujours radié du fichier électoral, Tidjane Thiam reste inéligible. La justice ivoirienne justifie cette exclusion par sa nationalité française qu’il détenait au moment de son enrôlement.
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Bien qu’il ait renoncé à cette nationalité en mars dernier, la procédure judiciaire a estimé cette démarche « tardive ». Il devra donc attendre une prochaine révision de la liste électorale pour espérer être réintégré.
Malgré cette mise à l’écart, le PDCI-RDA continue de le soutenir et refuse, pour l’heure, d’investir un autre candidat. Tidjane Thiam incarne ainsi la principale figure de l’opposition politique, bien que hors-jeu pour l’échéance électorale d’octobre.
Comme en 2020, l’opposition ivoirienne se retrouve fragmentée. Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé sont également exclus de la course. Seule Simone Gbagbo semble encore en lice, dans l’attente de la décision du Conseil constitutionnel sur les candidatures.
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