Aux États-Unis, le rapport mensuel sur l’emploi publié ce vendredi a suscité de vives réactions. Devant des résultats jugés décevants, Donald Trump a réclamé sans détour le limogeage d’Erika McEntarfer, en charge des statistiques de l’emploi au sein du département du Travail.
Selon le rapport, seulement 73 000 emplois ont été créés en juillet, un niveau très inférieur aux prévisions. Pire encore, les révisions pour mai et juin font état de créations d’emplois divisées par deux, respectivement 19 000 et 14 000. Soit 258 000 emplois effacés des statistiques, une chute qui n’avait plus été observée depuis la pandémie. Le taux de chômage grimpe à 4,2 %, contre 4,1 % en juin.
Visiblement irrité, Donald Trump a accusé Erika McEntarfer (nommée sous l’administration Biden) d’avoir « truqué les chiffres avant l’élection pour favoriser Kamala [Harris] ». « J’ai demandé à mon équipe de renvoyer cette personne IMMÉDIATEMENT », a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social.
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Malgré ces signaux de ralentissement, la Réserve fédérale américaine a, pour la cinquième fois consécutive, maintenu ses taux inchangés, ce qui suscite l’incompréhension dans le camp Trump. L’ancien président accuse la Fed de freiner volontairement la croissance, et affirme que « l’économie pète le feu sous Trump », tandis que deux gouverneurs de la Fed, Michelle Bowman et Christopher Waller, appellent déjà à une baisse des taux.
Mais les économistes s’alarment. Heather Long (Navy Federal Credit Union) évoque un marché du travail qui « se détériore rapidement », et Jamie Cox (Harris Financial Group) estime que « Jerome Powell va regretter d’avoir laissé les taux inchangés ».
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