samedi 15 novembre 2025

Kung-fu, sexe et argent : le moine Shaolin tombe de son trône

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Symbole mondial de discipline, de spiritualité et d’arts martiaux, le monastère Shaolin, situé dans la province chinoise du Henan, traverse une tempête inédite. L’abbé Shi Yongxin, du temple depuis 1999, a été arrêté la semaine dernière, accusé de détournement de fonds, abus de biens publics, entorses aux règles monastiques et relations sexuelles.

Longtemps considéré comme un bâtisseur moderne, le moine de 60 ans avait transformé le temple en une marque mondiale, surfant sur la popularité du kung-fu Shaolin pour étendre son influence bien au-delà des montagnes sacrées du Songshan. Des stars, des chefs d’État et des sportifs comme Victor Wembanyama avaient récemment foulé les dalles du temple pour s’y ressourcer.

Mais derrière la façade spirituelle se cachait un empire commercial florissant, construit sur une stratégie d’extension tous azimuts : produits dérivés, immobilier, santé, tourisme, bijouterie… jusqu’aux biscuits vegan estampillés Shaolin. Le moine détenait personnellement 80 % du capital social de cette machine économique estimée à plus de 60 millions d’euros annuels.

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Les soupçons, longtemps étouffés, ont fini par rattraper celui que la presse surnommait « l’abbé-PDG ». Les réactions en Chine sont vives. Plus de 500 millions de vues sur les réseaux sociaux et un débat national sur les dérives commerciales de certains lieux de culte.

Face à la disgrâce du maître, les autorités ont désigné un successeur pour reprendre les rênes du temple. Mais le choc est profond. Le monastère Shaolin, bastion du zen, se retrouve confronté à une crise d’image majeure. Et la célèbre maxime semble plus vraie que jamais : l’habit ne fait pas le moine.

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