Benjamin Mponipa, négociateur principal de l’AFC/M23 aux discussions de Doha, a justifié cette proposition par la nécessité de « rapprocher les gouvernants des gouvernés ». Pour le mouvement rebelle, le fédéralisme permettrait une gestion plus adaptée aux réalités locales. La mise en œuvre d’un tel changement serait discutée dans le cadre d’un éventuel accord final, notamment sur le nombre d’États fédérés.
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Mais du côté des organisations congolaises de la société civile, la méfiance est de mise. Plusieurs ONG dénoncent une tentative déguisée de balkanisation du pays. « Ce groupe armé n’a ni la légitimité ni le mandat de proposer une révision de la Constitution », affirme Cyana Kiyana Francine, militante des droits humains. Elle rappelle que le M23 est toujours considéré comme un groupe rebelle impliqué dans des exactions graves et soutenu par un pays étranger.
Même son de cloche chez Congo Notre Avenir, pour qui la proposition du M23 représente « une dangereuse diversion ». Josué Wallay, directeur des programmes de l’organisation, plaide plutôt pour une meilleure application de la décentralisation, jugée plus conforme à l’unité et à la souveraineté du pays.
Rappelons que les représentants du gouvernement congolais et du M23 doivent reprendre les discussions à Doha d’ici le 8 août, dans le cadre de la phase finale des négociations pour la paix à l’est du pays.
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