Le logement, droit fondamental, devient inaccessible pour une majorité de Dakarois. Dans un contexte de crise économique profonde, les ménages sombrent sous le poids des charges locatives. En première ligne, les bailleurs réclament justice, les locataires implorent clémence.
À en croire la RFM, plus de 10 000 plaintes ont été déposées par des propriétaires excédés. En cause, plusieurs mois d’arriérés de loyers. Momar Ndao, président de la Commission nationale de régulation des loyers, confirme que le phénomène a pris de l’ampleur. « On dépasse aujourd’hui les 57 % de locataires en difficulté enregistrés précédemment », a-t-il affirmé.
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Ce taux réflète l’effondrement silencieux du pouvoir d’achat, aggravé par une instabilité politique récente et une montée du chômage. Pour Elimane Sall, de la Fédération des locataires, « c’est la goutte de trop pour des milliers de foyers déjà fragilisés ».
Les conséquences sociales sont lourdes : expulsions, tensions domestiques, voire sans-abrisme latent. Chaque semaine, de nouvelles familles sont jetées à la rue, sans solution durable.
Les appels à l’intervention de l’État se multiplient. Syndicats de locataires et acteurs de la société civile exigent des mesures fortes dont, un moratoire sur les loyers, un fonds de soutien pour les plus vulnérables ainsi qu’un plafonnement des hausses. Car au rythme actuel, la crise du logement pourrait bientôt virer au drame social.
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