Au Pérou, l’ex-président Martín Vizcarra a été placé mercredi en détention préventive pour une durée de cinq mois. Cette mesure a été ordonnée par le magistrat Jorge Chavez dans le cadre d’un procès pour corruption présumée, lié à son mandat de gouverneur de la région de Moquegua, il y a onze ans. Le juge a évoqué un « risque de fuite et de non-respect de la procédure ».
Arrêté immédiatement après l’audience, Martín Vizcarra doit être transféré dans une prison de l’est de Lima, où sont déjà détenus plusieurs anciens chefs d’État, dont Alejandro Toledo, Ollanta Humala et Pedro Castillo. Le parquet l’accuse d’avoir reçu 2,3 millions de soles (environ 557.000 euros) de la part d’entreprises de construction, en échange de l’octroi de marchés publics.
Les accusations visent également la période où il présidait le pays, entre 2018 et 2020. Les procureurs soupçonnent Martín Vizcarra d’avoir dirigé un réseau baptisé « Les Intouchables de la corruption », a qui il a offert postes et contrats contre des pots-de-vin. Cette enquête a déjà conduit à l’arrestation de trois ex-fonctionnaires et d’un homme d’affaires en 2024.
L’ex-président rejette fermement ces accusations, qu’il qualifie de « vengeance personnelle ». La date de fin de son procès reste inconnue, mais cette affaire alimente une nouvelle fois le débat sur la corruption qui mine la classe politique péruvienne.
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