Lors de son meeting du 16 août 2025, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo n’a pas ménagé son successeur à la magistrature suprême, Alassane Ouattara. Il a devant ses partisans, vivement contesté l’annonce de sa candidature pour un quatrième mandat. Pour lui, cette sa décision est précipitée et influencée de l’extérieur.
« Le RHDP a demandé au Président d’être candidat, il dit qu’il allait réfléchir (…) il est parti à l’Élysée et dès qu’il est revenu, il a dit qu’il est candidat (…) ah donc c’est à l’Élysée qu’il réfléchit ? Je n’accepte pas ça », a-t-il tonné, avant d’ajouter : « Mais qui a trompé ce monsieur ? Qui l’a blagué ? Fini ton 3e mandat, tu vas partir ».
Au-delà de l’attaque directe contre Ouattara, Laurent Gbagbo a salué la mobilisation de ses partisans lors de la marche contre le 4e mandat, tout en rappelant la nécessité de respecter la dignité et la diversité des participants.
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« Bravo au Front Commun pour la marche gigantesque du week-end dernier (…) mais je n’ai pas aimé quand vous avez chanté : ‘On va installer Gbagbo, le petit mossi va rentrer chez lui’ », a-t-il déclaré.
L’ancien chef de l’État, dont la candidature a été invalidée par la Commission électorale indépendante, reste toutefois déterminé à peser sur le débat politique et à contester les exclusions.
Son message vise autant la population que les institutions, dans un contexte où l’élection présidentielle se tiendra en octobre 2025, sans révision de la liste électorale avant la fin de l’année.
Cette déclaration ajoute un nouvel épisode à la montée des tensions entre l’exécutif ivoirien et l’opposition, alors que le spectre d’un 4e mandat de Ouattara cristallise les inquiétudes sur la stabilité politique et la continuité démocratique du pays.
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