La bataille électorale à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) prend une nouvelle tournure. Dans une correspondance datée du 19 août 2025 et adressée à Aboubakar Alim Konaté, vice-président de l’instance, le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, a précisé que seuls les statuts adoptés le 13 juillet 2021 restent en vigueur.
Le membre du gouvernement répondait à une demande du délégué de l’Assemblée générale pour la région du Nord concernant le cadre juridique applicable aux élections prévues en 2025. Selon le ministre, les textes adoptés après l’élection du bureau exécutif du 11 décembre 2021 n’ont jamais été soumis au contrôle de conformité prévu par l’article 7 de la loi n°2018/014 du 11 juillet 2018. Ils sont donc réputés inapplicables.
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Cette clarification pourrait rebattre les cartes pour l’actuel président Samuel Eto’o, dont le mandat s’achève bientôt. L’article 46, alinéa 4, des statuts de 2021 impose en effet un contrôle d’intégrité à tout candidat à la présidence, sous la supervision de la commission d’éthique de la Fecafoot.
Certains opposants invoquent la condamnation d’Eto’o à 22 mois de prison en juin 2022 par la justice espagnole pour fraude fiscale entre 2006 et 2009, afin de contester son éligibilité.
Toutefois, cet obstacle juridique ne l’avait pas empêché d’être élu par acclamation au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) le 12 mars 2025 au Caire. La question reste donc entière. Les prochaines semaines devraient être décisives pour déterminer si Samuel Eto’o pourra briguer un nouveau mandat à la tête de la Fecafoot.

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