Rapports oraux : pourquoi le préservatif est si peu utilisé malgré les risques ?

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Rapports oraux : pourquoi le préservatif est si peu utilisé malgré les risques

En France, à l’approche du pic des aventures estivales, un média local révèle que la majorité des personnes ne prennent pas de précautions lors des rapports oraux, qu’il s’agisse de fellation ou de cunnilingus.

Si le risque de transmission du VIH est quasi nul dans ce contexte, ce n’est pas le cas pour d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) comme la chlamydia, la gonorrhée ou la syphilis.

Pour beaucoup, le préservatif ou la digue dentaire réduisent considérablement le plaisir et les sensations. « Franchement, ça ne sert à rien. L’image est excitante mais je n’ai eu aucune sensation », confie Marc, 32 ans.

Pauline, du même âge, se souvient d’avoir tenté une fellation avec un préservatif goût fraise. « J’avais l’impression de sucer une knacki emballée. Ça m’a coupé l’envie », déclare-t-elle.

Malgré cette réticence, les professionnels de santé alertent sur les risques. Le professeur Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses à Saint-Louis Lariboisière, explique que « le risque de transmission d’IST bactériennes existe, surtout si le partenaire est infecté et souvent asymptomatique ».

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Le risque est plus élevé lorsqu’on effectue le rapport oral sur une personne contaminée, mais il n’est pas nul lorsque l’on le reçoit, notamment en présence de lésions buccales.

Par ailleurs, certaines personnes, comme Julien, 32 ans, choisissent de se protéger contre le VIH avec la PrEP, mais ne prennent pas de précautions lors de fellations ou cunnilingus, se fiant au traitement et à la possibilité de soigner une IST bactérienne. Selon Marc, l’excès de prévention peut être « contre-productif ». « Si on en vient à lécher du plastique et à ne plus avoir de plaisir dans la sexualité, on franchit une étape délétère », explique-t-il.

Pour concilier sécurité et plaisir, le dépistage régulier reste une recommandation clé. Les tests sont désormais accessibles gratuitement pour les moins de 26 ans et remboursés pour les plus âgés, dans les CeGIDD ou via les mutuelles. « L’important, c’est de connaître son statut et celui de son partenaire », conclut le professeur Molina.

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