Au nord-ouest du Nigeria, la ville d’Unguwar Mantau, dans la région de Malumfashi, a été le théâtre d’une attaque meurtrière mardi à l’aube, qui a coûté la vie à au moins 32 personnes. Des hommes armés, désignés localement comme des « bandits », ont pris pour cible des fidèles rassemblés pour la prière matinale.
Le premier bilan faisait état de 13 morts, mais le chiffre s’est alourdi au fil de la journée. « Neuf fidèles ont été tués sur le coup et beaucoup d’autres sont décédés plus tard. Le dernier bilan s’élève à 32 morts », a déclaré mercredi à l’AFP Nura Musa, habitant de la localité.
Selon des témoignages locaux, l’attaque pourrait être liée à une embuscade tendue le week-end dernier par des miliciens d’autodéfense contre un gang criminel. Ces groupes, créés pour pallier les faiblesses de l’appareil sécuritaire, se retrouvent souvent dépassés ou provoquent des représailles sanglantes.
« Les miliciens montaient la garde la nuit pour protéger le village. Après leur tour, ils sont allés prier à la mosquée. C’est alors que les bandits ont lancé une attaque surprise », a raconté Nura Musa. Les assaillants auraient également pris pour cible d’autres villages voisins et enlevé plusieurs habitants.
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Cette attaque survient alors que des accords de paix ont récemment été signés dans l’État de Katsina afin de freiner les violences. Toutefois, Malumfashi n’était pas concerné par ces trêves locales.
Depuis plusieurs années, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont ravagés par le banditisme armé : pillages de villages, vols de bétail, enlèvements contre rançon et destructions massives.
Ces violences trouvent leurs racines dans les conflits entre éleveurs et agriculteurs, qui se sont mués en une criminalité organisée qui alimente une économie parallèle dans des zones rurales peu encadrées par l’État.
« La situation est devenue insupportable », déplore un habitant, tandis que les autorités peinent à enrayer la spirale de violences qui endeuille régulièrement la région.
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