La mort du streamer Jean Pormanove, diffusée en direct sur la plateforme Kick, suscite une vive émotion en France et un appel à la régulation des contenus en ligne. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé ce vendredi 22 août une « abomination » et réclamé que les plateformes numériques, y compris étrangères, soient « mises devant leurs responsabilités ».
« On ne peut pas en France tolérer ce genre de comportements. Un homme est mort, l’enquête nous en dira plus, mais on ne peut pas rester les bras croisés devant ce type d’abominations », a déclaré le ministre en Martinique avant d’ajouter : « On doit trouver des moyens pour que ces plateformes utilisent l’IA comme outil de modération ».
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Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Contes, près de Nice, après dix jours de diffusion vidéo en direct le montrant violenté et humilié aux côtés d’un autre homme, surnommé Coudoux, par deux partenaires identifiés sous les pseudos NarutoVie et Safine.
La police judiciaire de Nice a ouvert une enquête pour « recherche des causes de la mort », en parallèle de celle ouverte en décembre 2024 après la révélation des agissements des streamers. L’autopsie a révélé que le décès de Raphaël Graven « n’a pas une origine traumatique et n’est pas lié à l’intervention d’un tiers », selon le procureur de la République.
De son côté, la plateforme australienne Kick a annoncé le bannissement de tous les co-streamers impliqués et s’est engagée à « collaborer pleinement avec les autorités ». Elle prévoit également une « révision complète » de son contenu en français.
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