Le Mouvement de résistance nationale (NRM), parti au pouvoir en Ouganda, tient sa conférence nationale des délégués les 27 et 28 août, à un peu plus de quatre mois de l’élection présidentielle prévue le 12 janvier 2026.
L’événement doit permettre au parti de confirmer sa direction et de désigner une nouvelle fois le président sortant, Yoweri Museveni, pour porter ses couleurs lors du scrutin.
Les partisans du chef de l’État mettent en avant son bilan, qu’ils jugent positif : paix et stabilité du pays, et un produit intérieur brut multiplié par 17 depuis son arrivée au pouvoir en 1986.
Mais cette image est de plus en plus contestée. Les détracteurs insistent notamment une corruption endémique, concentrée au sein du gouvernement et du parti au pouvoir. L’analyste indépendant Frederick Golooba-Mutebi estime que « beaucoup d’infrastructures et de services publics pourraient être meilleurs si le gouvernement Museveni savait endiguer la corruption ».
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Sur le plan politique, la mainmise de Yoweri Museveni reste totale. Selon Golooba-Mutebi, « le président Museveni est le NRM. Il nomme toute la direction du parti et décide de qui gagne les élections en interne ». Cette situation alimente les critiques sur le fonctionnement démocratique et la concentration des pouvoirs.
Pour autant, certains acteurs du parti appellent à la nuance. Edward Francis Babu, ancien cadre du NRM, reconnaît que des améliorations sont possibles mais insiste sur la complexité de la gouvernance.
« Yoweri Museveni a fait de très bonnes choses et doit maintenant s’entourer d’une équipe plus performante pour faire avancer le pays. Nous construisons sur des fondations fragiles qui s’effritent », a-t-il affirmé.
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