Au Mali, la ville de Farabougou, dans la région de Ségou, est de nouveau au centre des tensions. Le 19 août 2025, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), dirigé par Iyad Ag Ghaly, a mené une attaque simultanée contre le camp militaire et un poste de l’armée dans cette localité. Selon plusieurs sources locales citées par l’AFP, le groupe djihadiste affirme désormais contrôler la ville.
Farabougou n’est pas inconnue des forces maliennes. En août 2020, le Jnim y avait déjà imposé un blocus, rapidement levé deux mois plus tard par l’intervention des forces spéciales maliennes.
En décembre 2023, c’est la Katiba Macina qui avait ciblé la localité. Elle s’était pris à la fois aux militaires maliens et aux chasseurs traditionnels dozos présents dans la zone.
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Des images partagées par le Jnim sur les réseaux sociaux montrent leurs combattants dans le camp militaire abandonné par les FAMa. Pour les habitants réfugiés dans les localités voisines, comme Dogofri, cette nouvelle occupation suscite inquiétude et incompréhension.
« Imposer la terreur en tuant partout sur leur passage et en vidant les villages… Nous ignorons totalement les raisons de cette violence », déclare un résident local.
Rappelons que Farabougou est convoitée pour sa position stratégique au centre du Mali, selon Youssouf Sissoko, journaliste et directeur de publication de l’Alternance. « Cette localité est à la fois un carrefour militaire et symbolique, notamment après les opérations médiatisées des forces maliennes pour la reconquête de la zone centrale », explique-t-il.
À Bamako, les réactions officielles restent rares. Cependant, un membre du Conseil national de transition a pointé du doigt l’implication supposée de pays voisins dans la déstabilisation de Farabougou. La situation reste tendue et incertaine, alors que les autorités maliennes n’ont pas confirmé la prise de la ville par le Jnim.
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