Après plusieurs mois d’absence et de rumeurs persistantes sur son état de santé, le président camerounais Paul Biya a pris la parole ce vendredi via ses réseaux sociaux. « Aujourd’hui, j’ai eu une discussion amicale et approfondie avec Thierry Marchand, ambassadeur sortant de France. Nos pays sont dévoués à promouvoir une relation basée sur la confiance », a-t-il écrit, accompagné d’une photo.
Cette apparition rare intervient à moins de deux mois de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, pour laquelle il brigue un huitième mandat à 93 ans.
Mais, l’apparence physique du président a immédiatement suscité des réactions. Son absence prolongée des cérémonies officielles et des médias avait alimenté des spéculations sur sa capacité à gouverner, allant jusqu’à des rumeurs de décès.
Sa sortie publique, bien que soigneusement orchestrée, vise à rassurer ses partisans et à afficher la continuité du pouvoir, malgré les doutes sur sa capacité à assurer un nouveau septennat.
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Cependant, des observateurs, comme l’avocat Akere Muna, contestent la validité de sa candidature et affirme que « chacune de ses apparitions publiques est désormais chorégraphiée pour masquer sa dépendance et ses limites physiques ».
Rappelons que le scrutin du 12 octobre s’annonce particulièrement tendu. Le Conseil constitutionnel, souvent critiqué pour son manque d’indépendance, a récemment rejeté la candidature de Maurice Kamto, principal opposant à Paul Biya.
Cette décision, qualifiée d’« illégale » par l’opposition et des ONG comme Human Rights Watch, combinée à la division historique des partis d’opposition, laisse le champ libre au président sortant, malgré les appels à l’unité lancés par des figures telles que Joshua Osih.
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