samedi 15 novembre 2025

Burkina Faso : deux attaques jihadistes font plusieurs dizaines de morts dans le nord du pays

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Plusieurs dizaines de personnes, militaires et civils, ont été tuées lundi 28 juillet 2025 lors de deux attaques jihadistes dans le nord du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires et locales.

La première attaque a visé le détachement militaire de Dargo, dans la province du Namentenga. Des groupes armés affiliés à Al-Qaïda ont tenté de pénétrer la base, provoquant de violents combats. « Malgré les pertes infligées à l’ennemi, des éléments sont malheureusement tombés après avoir vaillamment défendu la position », a indiqué une source sécuritaire. A ses dires, « plusieurs dizaines de morts de part et d’autre ».

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque dès le lendemain et affirmé avoir tué 40 soldats burkinabè. D’après le collectif journalistique Wamaps, « environ 50 jeunes soldats » auraient péri, certains exécutés alors qu’ils tentaient de se rendre ou de fuir.

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La seconde attaque a visé un convoi de ravitaillement entre Dori et Gorom-Gorom. Selon une autre source sécuritaire, une « vingtaine de chauffeurs » civils ont été tués, ainsi qu’une quinzaine de militaires escortant les camions. Plusieurs véhicules ont été incendiés et de nombreux disparus restent introuvables. Wamaps attribue cette embuscade à « près de 200 terroristes » affiliés à l’État islamique au Sahel.

Ces violences s’inscrivent dans une série d’attaques meurtrières qui frappent le nord du Burkina depuis plusieurs semaines. Mardi, quatre volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée, ont également été tués à Sollé (Loroum), où des femmes ont manifesté pour exiger sécurité et ravitaillement.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, responsables de plus de 26 000 morts, civils et militaires, selon l’ONG Acled. En 2024, le pays a enregistré 1 532 victimes d’attaques terroristes, le plus lourd bilan au monde selon l’Indice mondial du terrorisme.

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