L’ultime étape du procès Constant Mutamba arrive à son terme. La Cour de cassation rendra son arrêt ce mardi 2 septembre 2025 dans l’affaire opposant le ministère public à l’ancien ministre de la Justice, accusé d’avoir détourné 19,9 millions de dollars destinés à la construction d’une prison moderne à Kisangani.
Dans un communiqué officiel, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a appelé la population à la retenue et au strict respect des lois le jour du prononcé. Il a prévenu que tout attroupement aux abords de la Cour susceptible de troubler l’ordre public serait passible de poursuites pénales.
Le CSM a également insisté sur le caractère ordinaire de ce dossier, affirmant qu’il « n’est ni particulier ni spécial » par rapport aux affaires précédemment jugées par la même juridiction. L’institution a dénoncé les tentatives de politisation du procès, notamment via des messages et vidéos diffusés sur les réseaux sociaux par certains partisans de l’accusé.
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Pour mémoire, le ministère public a requis dix ans de travaux forcés, dix ans d’inéligibilité, l’exclusion définitive des fonctions publiques ainsi que la privation du droit à une libération conditionnelle contre Constant Mutamba.
L’ancien ministre continue de plaider non coupable. Il dénonce un « complot politique » pour l’écarter de la scène nationale. À Kinshasa, la décision de la Cour de cassation est attendue avec une grande attention, tant par les observateurs judiciaires que par la classe politique. Ce verdict pourrait constituer un signal fort sur la volonté des autorités de lutter contre la corruption au plus haut niveau de l’État.
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