À deux semaines du référendum constitutionnel convoqué par le général Mamadi Doumbouya, la Haute autorité de la communication (HAC) a annoncé, samedi 6 septembre, la suspension du site d’information Guineematin.com et l’interdiction de sa web TV.
Dans un communiqué, le régulateur reproche au site d’avoir manqué « aux principes d’égalité, de neutralité et d’équilibre de l’actualité en période de campagne référendaire » et d’avoir enfreint « la réglementation en vigueur ». La web TV Guineematintv, quant à elle, est sanctionnée pour « activité illégale et non conforme ». Les faits précis reprochés aux deux organes n’ont pas été détaillés.
Ces mesures s’ajoutent à une série de sanctions déjà prononcées contre les médias privés. Le 1er septembre, le site Guinee360.com avait été suspendu pendant trois mois pour « insuffisance professionnelle et manipulation de l’information ».
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L’opposition et plusieurs organisations citoyennes dénoncent une volonté de museler la presse. Le Forum des forces sociales de Guinée (FFSG), qui s’oppose à la tenue du référendum, a qualifié ces décisions de « mesures répressives ».
Rappelons que la Guinée doit organiser, le 21 septembre, un scrutin présenté par la junte comme une étape vers le retour à l’ordre constitutionnel. Mais ses détracteurs estiment qu’il s’agit d’une manœuvre destinée à prolonger la transition et à permettre au général Doumbouya, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2021, de se maintenir.
Le projet de Constitution, publié fin juin, ne précise pas si le chef de la transition pourra briguer la magistrature suprême. La charte de transition adoptée après le putsch lui interdisait, ainsi qu’aux autres responsables de la junte, de se présenter aux futures élections. L’adoption du nouveau texte pourrait remettre en cause cette disposition.
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