La nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, mardi 9 septembre, ouvre une nouvelle étape pour l’exécutif français. À 39 ans, le ministre des Armées succède à François Bayrou avec une mission, celle de trouver une majorité pour voter le budget 2026, dans un Parlement éclaté depuis la dissolution de juillet dernier.
Ce défi s’annonce périlleux. L’exécutif doit convaincre à la fois les socialistes et une partie de la droite, tout en tenant compte de la montée du Rassemblement national. Dans ce contexte, Sébastien Lecornu apparaît comme un profil de négociateur.
Sa capacité à rallier les bancs autour de la loi de programmation militaire en 2023 a montré son habileté. Mais parvenir à un compromis sur un budget d’austérité reste une toute autre affaire.
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Décrit comme réservé mais déterminé, il s’est construit une réputation de « manœuvrier » en politique, capable de dialoguer avec des camps opposés. Proche de Gérald Darmanin et d’Édouard Philippe, il incarne une passerelle entre la droite classique et la macronie.
Néanmoins, son image reste fragile. Épinglé pour avoir rencontré Marine Le Pen dans le passé, il est perçu par certains socialistes comme un possible trait d’union avec le RN, ce qui alimente la méfiance.
Pour Emmanuel Macron, ce choix relève du pragmatisme. Un Premier ministre loyal, compétent sur les dossiers sécuritaires et budgétaires, et capable de temporiser dans une période d’instabilité. Mais l’équation reste incertaine. Lecornu entre à Matignon avec l’étiquette d’un stratège, mais sans garantie de succès.
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