samedi 15 novembre 2025

Au Mali, les « Boubou Party » sont désormais interdites

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Au Mali, les fameuses « Soirées Dior », plus connues sous le nom de « Boubou Party », ne feront plus partie du paysage festif de Bamako. Dans une décision rendue publique le 8 septembre, le gouverneur du district, Abdoulaye Coulibaly, a interdit ces évènements, jugés contraires aux « bonnes mœurs ».

Ces soirées, souvent organisées dans des hôtels ou résidences privées, mettaient à l’honneur l’élégance africaine à travers le boubou, revisité dans des tenues parfois jugées légères.

Dans une ambiance festive, les participantes dansaient, se filmaient et diffusaient largement les vidéos sur TikTok et Snapchat. Ces images ont rapidement alimenté un débat national qui a opposé partisans de la liberté de s’amuser et tenants d’un respect strict des valeurs traditionnelles.

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Le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, a durci le ton dans un communiqué publié lundi. Il dénonce « des expositions malsaines, libertines et obscènes » qui troublent l’ordre public. Selon lui, ces pratiques relèvent du droit pénal, non seulement par les actes commis, mais aussi par leur diffusion et leur partage sur les réseaux sociaux.

Le garde des Sceaux a instruit les procureurs généraux et procureurs de la République de « sévir avec la dernière rigueur » contre les organisateurs et complices, y compris ceux qui participent à la propagation numérique de ces contenus.

Pour les femmes qui défendent ces évènements, il ne s’agit que de moments de convivialité et d’expression culturelle. Mais l’État malien, au nom des valeurs et coutumes nationales, entend mettre un terme à une pratique perçue comme une dérive sociale.

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