Au Tchad, l’Assemblée nationale a été le théâtre de vives tensions après la proposition controversée d’un mandat à vie pour le président. Ce lundi 15 septembre 2025, l’hémicycle a été secoué lorsqu’un député a suggéré d’accorder un mandat présidentiel à vie, ce qui a conduit les parlementaires du RNDT-Le Réveil à quitter la salle en signe de protestation.
En effet, la quatrième législature examinait le rapport de la commission spéciale chargée d’analyser la proposition de loi constitutionnelle portant révision technique de la Constitution du 29 décembre 2023.
Parmi les amendements discutés figure l’allongement du mandat présidentiel, qui passerait de cinq à sept ans, renouvelable. Mais le débat a brusquement pris une tournure explosive lorsque le député Tchoroma Mbang Woli a plaidé pour un mandat illimité.
« Pour moi, il nous manque même d’audace. On devrait donner un mandat illimité, la Présidence à vie au chef de l’État. Oui, oui, oui, parce que le pouvoir même est une émanation divine. En outre, l’organisation même des élections coûte très cher », a déclaré l’élu devant ses collègues.
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Ces propos ont immédiatement suscité une vague d’indignation dans l’hémicycle. Les députés du parti RNDT-Le Réveil, en signe de protestation, ont claqué la porte de la salle plénière. Leur chef de file, le député Béral Mbaïkoubou, a dénoncé des propos « inacceptables » et « dangereux pour la démocratie », avant de réaffirmer l’attachement de sa formation politique à l’alternance républicaine.
Ce nouvel épisode relance le débat sensible sur la réforme constitutionnelle, dans un pays déjà traversé par de vives discussions sur la gouvernance et la durée des mandats. Si certains députés défendent l’idée d’un septennat renouvelable pour « stabiliser » les institutions, la proposition d’un mandat à vie a révélé les lignes de fracture au sein de l’Assemblée nationale.
Le projet de révision poursuit néanmoins son examen en commission, dans un climat désormais dominé par la méfiance et les tensions politiques.
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