L’Arabie saoudite et le Pakistan scellent un partenariat stratégique. Mercredi 17 septembre, les deux pays ont signé à Riyad un « accord de défense mutuelle », qui les engage à riposter conjointement en cas d’attaque. L’annonce intervient à peine une semaine après la frappe israélienne contre le Hamas palestinien au Qatar, un épisode qui a fragilisé les équilibres sécuritaires du Golfe.
L’accord a été paraphé lors de la visite officielle du Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, reçu par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman. Selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA), « toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux ». Islamabad, qui possède l’arme nucléaire et sort d’une confrontation historique avec l’Inde il y a quatre mois, renforce ainsi ses garanties sécuritaires auprès de Riyad.
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Pour l’Arabie saoudite, cet engagement traduit une volonté de diversifier ses alliances militaires. Longtemps adossé à la protection des États-Unis, le royaume cherche désormais à élargir son réseau de partenariats, dans un contexte marqué par la volatilité régionale. Les frappes israéliennes du 9 septembre au Qatar, inédites par leur ampleur, ont renforcé ce sentiment d’urgence stratégique.
Toutefois, le rapprochement avec Islamabad ne remet pas en cause les relations économiques stratégiques que Riyad entretient avec New Delhi. L’Inde reste l’un des principaux acheteurs de pétrole saoudien, couvrant plus de 85 % de ses besoins énergétiques par des importations provenant notamment d’Arabie saoudite et d’Irak.
Ce double jeu diplomatique révèle la stratégie de Mohammed ben Salman, celle de renforcer la sécurité du royaume tout en préservant ses intérêts économiques. Lors de la récente confrontation entre l’Inde et le Pakistan, Riyad avait d’ailleurs tenté de jouer un rôle de médiateur.
Par ce nouvel accord, l’Arabie saoudite et le Pakistan affichent des liens sécuritaires renforcés dans une région où les alliances évoluent au gré des crises
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