Le monde du travail français s’est massivement mobilisé en masse ce jeudi 18 septembre, à l’appel des huit syndicats majeurs, pour exprimer son mécontentement face aux politiques économiques et sociales du gouvernement.
Le ministère de l’Intérieur estime que 600 000 à 900 000 personnes pourraient défiler sur l’ensemble du territoire, un chiffre largement supérieur aux 200 000 manifestants comptabilisés lors du précédent rassemblement du 10 septembre.
Ces estimations font ressusciter le souvenir des grandes mobilisations contre la réforme des retraites, il y a deux ans et demi, lorsque les manifestations avaient rassemblé plus d’un million de participants au premier semestre 2023, symbole de la puissance des mouvements syndicaux.
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Les actions de ce jeudi, annoncées le 29 août, visent notamment à protester contre ce que les syndicats qualifient de « musée des horreurs » le plan d’économies de 44 milliards d’euros esquissé à la mi-juillet par François Bayrou, alors ancien Premier ministre. Ce programme budgétaire avait suscité une vague d’indignation dans les rangs syndicaux et parmi la population.
Depuis la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, en remplacement de François Bayrou, une première concession a été faite. Le gouvernement a renoncé à la suppression de deux jours fériés, prévue dans le projet initial.
Cependant, cette avancée ne suffit pas à calmer la mobilisation. Les syndicats espèrent que la pression exercée aujourd’hui fera reculer le gouvernement sur d’autres mesures jugées injustes.
Pour les acteurs du mouvement social, chaque manifestation constitue non seulement un moyen de faire entendre les revendications, mais également un baromètre de la confiance et de la mobilisation des citoyens face aux choix budgétaires du gouvernement.
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