Quatre ans après le coup d’État contre Alpha Condé, la Guinée a organisé le dimanche 21 septembre, un référendum constitutionnel majeur, qui pourrait permettre au général Mamadi Doumbouya, chef de la junte, de briguer la présidence.
Plus de six millions d’électeurs guinéens étaient attendus aux urnes pour se prononcer sur un projet de nouvelle Constitution. Ce scrutin est la première étape dans le processus de transition initié par la junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya.
Le texte soumis au vote prévoit notamment une disposition controversée qui offrirait la possibilité au chef de la junte de se présenter à la prochaine élection présidentielle. La campagne référendaire a été dominée par des appels au « oui », dans un contexte de forte pression politique.
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L’opposition a dénoncé des irrégularités. En 2024, le régime militaire a dissous plus de 50 partis politiques, tandis que les trois principaux partis d’opposition ont été suspendus quelques semaines avant le scrutin, les empêchant d’organiser des rassemblements et de mener une campagne active.
Cellou Dalein Diallo, leader de l’opposition en exil, a qualifié le référendum de « mascarade » pour « légitimer un coup d’État ». Selon plusieurs observateurs le processus ne reflète pas pleinement la volonté du peuple, en raison des restrictions imposées aux voix dissidentes.
Cependant, le scrutin est présenté par les autorités militaires comme le premier d’une série qui ouvre la voie à un retour progressif au régime civil, mais les conditions de sa tenue suscitent des interrogations sur la crédibilité de la transition.
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