Le chef de l’opposition sud-soudanaise et vice-président du gouvernement d’unité, Riek Machar, a été suspendu de ses fonctions et inculpé de crimes contre l’humanité, de meurtre et de trahison, a annoncé lundi le tribunal, selon les médias d’État.
L’homme est accusé d’avoir ordonné en mars une attaque d’une milice ethnique contre une base militaire, qui aurait coûté la vie à plus de 250 soldats. Il était déjà placé en résidence surveillée depuis plusieurs mois. Cependant, la faction de l’opposant nie ces accusations, qu’elle qualifie de manœuvre du président Kiir pour marginaliser l’opposition et consolider son pouvoir.
« Son Excellence Dr Riek Machar ne devrait pas être jugé par ce tribunal incompétent », a déclaré son avocat lors de la première audience. Le procès a été ajourné au mardi 23 septembre.
LIRE AUSSI : Guinée : plus de 90 % de « oui » au référendum sur la nouvelle constitution
Pour information, le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a rapidement été secoué par un conflit interne entre Kiir et Machar entre 2013 et 2018, qui a fait près de 400 000 morts. Malgré les efforts de la communauté internationale, la transition démocratique et la fusion des forces armées n’ont jamais été pleinement mises en œuvre.
Les élections initialement prévues pour décembre 2024 ont été reportées à 2026, tandis que la suspension et l’inculpation de Machar ravivent les craintes d’un retour à la guerre civile. Les partisans de l’opposant ont déjà appelé à une mobilisation armée pour provoquer un « changement de régime ».
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
