L’Afrique attire de plus en plus l’attention des investisseurs internationaux, mais son immense potentiel reste encore sous-exploité. Pour changer la donne, Michael Bloomberg, fondateur de Bloomberg LP et de Bloomberg Philanthropies, et la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé un partenariat destiné à renforcer l’investissement privé sur le continent.
L’initiative a été dévoilée à New York lors du Bloomberg Philanthropies Global Forum. Elle vise à mettre en place un cadre financier mieux adapté aux réalités africaines, tout en répondant aux besoins massifs en infrastructures, en énergie et en adaptation climatique.
Selon la BAD, l’Afrique a besoin de plusieurs centaines de milliards de dollars chaque année pour soutenir une croissance durable et relever les défis du changement climatique. En 2023, les investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique ne représentaient que 54 milliards de dollars, soit moins de 5 % du total mondial, alors que le continent abrite près de 17 % de la population de la planète.
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« L’Afrique a d’énormes opportunités de croissance économique et d’innovation. Ce partenariat contribuera à réduire les obstacles à l’investissement privé et à débloquer davantage de capitaux pour le continent », a déclaré Michael Bloomberg.
Le partenariat s’appuie sur la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), réseau mondial qui regroupe plus de 550 institutions financières représentant près de 150 000 milliards de dollars d’actifs. La BAD, premier bailleur multilatéral du continent, se positionnera en catalyseur en identifiant les projets prioritaires et en rassurant les investisseurs grâce à des garanties financières et des mécanismes de partage des risques.
« Il s’agit de créer un cadre financier qui serve mieux l’Afrique et selon ses propres conditions », a souligné Sidi Ould Tah, président de la BAD. Ce dernier a appelé à bâtir une architecture financière africaine capable d’attirer des capitaux sans compromettre la souveraineté économique.
Cette annonce intervient alors que 17 gouvernements africains viennent de s’engager à renforcer l’accès à l’électricité dans le cadre d’un programme conjoint de la BAD et de la Banque mondiale. L’objectif est de connecter 300 millions d’Africains d’ici 2030.
« L’électricité est la clé de voûte de l’emploi, de l’entreprenariat et de la dignité. L’électricité est un droit humain, et nous devons agir en ce sens », a affirmé le président de la Banque mondiale, Ajay Banga.
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