Pour la première fois depuis sa création en 1945, l’Organisation des Nations Unies se voit contrainte de prendre des mesures drastiques face à une crise financière historique. Engluée dans 2,4 milliards de dollars d’arriérés, l’ONU a annoncé un plan d’austérité massif pour 2026, dont la suppression de 2 700 postes, soit près de 20 % de ses effectifs, et une réduction de plus d’un milliard de dollars de son budget ordinaire.
Cette situation résulte principalement du retard de paiement de certains États membres, dont les États-Unis, premiers contributeurs avec 22 % du budget, qui n’ont rien versé depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, ainsi que la Chine, autre grand bailleur qui règle ses contributions au compte-gouttes.
Le secrétaire général António Guterres a qualifié la situation de « moment critique », contraignant l’ONU à réorganiser ses services, geler certains projets et réduire drastiquement ses effectifs. Des relocalisations sont envisagées, notamment de New York et Genève vers Nairobi, pour diminuer les coûts, avec la possibilité de fermetures de bureaux et de regroupements de services.
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La conséquence la plus immédiate de cette crise concerne l’aide humanitaire. Le plan mondial pour 2026 passe de 44 à 29 milliards de dollars, soit une chute de plus de 34 %. Seulement 114 millions de personnes recevront une aide vitale, contre 180 millions initialement prévues.
Les effets sont déjà visibles. En Afghanistan, 400 centres de soins ont fermé. Au Bangladesh, la lutte contre la tuberculose est interrompue. Le Programme alimentaire mondial subit une baisse de financement de 40 %, limitant l’acheminement de nourriture dans plusieurs zones critiques.
« Des millions de personnes vont mourir », alerte Tom Fletcher, coordinateur humanitaire de l’ONU. Il évoque un effondrement silencieux de la solidarité internationale face aux urgences mondiales.
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