Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a interpellé, jeudi, plusieurs institutions internationales au sujet de la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel.
Dans une lettre de six pages adressée à l’ONU, l’Union africaine, la Cour pénale internationale, l’Union européenne et à l’Assemblée nationale française, le parti d’opposition demande leur appui pour « faire respecter » la Constitution ivoirienne.
« Notre Constitution ne prévoit ni trois ni quatre mandats. Ne pas le dire clairement serait perçu comme un acte de complicité avec le régime », peut-on lire dans le document signé par la direction du PPA-CI.
La formation politique estime que la loi fondamentale, qui limite à deux le nombre de mandats, ne peut être interprétée autrement, alors que le Conseil constitutionnel considère que l’adoption de la nouvelle Constitution en 2016 a remis le compteur à zéro.
LIRE AUSSI : Côte d’Ivoire : 44 000 soldats mobilisés pour sécuriser la présidentielle du 25 octobre
Dans ce courrier, le parti de Laurent Gbagbo appelle également à une médiation internationale pour « prévenir une crise électorale à haut risque ». « Nous en appelons à la responsabilité de tous pour garantir des élections paisibles », a déclaré le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Leonardo Santos Simão après un échange avec le chef de l’État.
Du côté du camp présidentiel, le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, a affirmé que « le processus électoral suit normalement son cours » et que la campagne s’ouvrira le 10 octobre.
Laurent Gbagbo ne participera pas au scrutin, sa candidature ayant été jugée irrecevable. Quatre candidats sont en lice face à Alassane Ouattara, dont l’ex-ministre Jean-Louis Billon, Henriette Lagou, ainsi que Simone Gbagbo et Ahoua Don Mello.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.