Le Sénégal a enregistré sept cas humains de fièvre de la Vallée du Rift (FVR), dont quatre décès, a indiqué le 25 septembre 2025 le Dr Boly Diop, responsable de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Cette zoonose virale, transmise par les moustiques et les animaux infectés, inquiète les autorités sanitaires en raison de ses conséquences sur la santé et l’économie.
Identifiée pour la première fois au Kenya en 1931, la FVR touche d’abord les troupeaux. Elle provoque avortements massifs chez les brebis, chèvres et vaches, ainsi qu’une forte mortalité des jeunes animaux.
L’homme peut s’infecter par piqûre de moustiques ou contact avec le sang, les organes ou le lait contaminés, ce qui expose les éleveurs, vétérinaires, bouchers et leurs familles. La prévention repose sur la vaccination des animaux, la lutte contre les moustiques et la sensibilisation des populations.
LIRE AUSSI : Cameroun : la chanson de campagne de Paul Biya fait sensation
Les symptômes humains débutent par une fièvre soudaine, maux de tête, douleurs musculaires et fatigue, souvent confondus avec la grippe ou le paludisme. Dans certains cas, la maladie évolue vers des formes graves : fièvre hémorragique avec atteinte du foie, méningo-encéphalite et atteintes oculaires pouvant conduire à la cécité. L’Organisation mondiale de la Santé estime que la létalité peut atteindre 50 % pour les formes hémorragiques sévères.
L’Afrique de l’Ouest connaît régulièrement des flambées de FVR, souvent après de fortes pluies favorisant la multiplication des moustiques. En 2020, la Mauritanie avait enregistré 80 cas humains, dont un tiers de décès. Aucun traitement spécifique pour l’homme n’existe actuellement. La prise en charge reste symptomatique : réhydratation, transfusions et soins intensifs pour les cas graves. Chez les animaux, des vaccins existent mais leur usage reste limité.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
