Donald Trump a annoncé le mardi à la Maison-Blanche un accord inédit avec le géant pharmaceutique Pfizer afin de réduire le prix de plusieurs médicaments aux États-Unis. Présenté par le président comme une « victoire historique », cet accord combine ambition politique, impact économique et enjeux de santé publique
Depuis des années, le coût des médicaments est l’un des points les plus critiqués du système de santé américain. Selon la Rand Corporation, les patients paient en moyenne 2,5 fois plus que les Français pour leurs prescriptions. Un écart que Donald Trump entend exploiter politiquement. « Nous allons désormais payer les prix les plus bas », a-t-il assuré.
Derrière cette annonce se profile également une stratégie économique offensive. Depuis le printemps, Donald Trump menaçait d’imposer des droits de douane de 100 % sur les médicaments brevetés importés, sauf si les laboratoires localisaient leur production aux États-Unis.
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Une pression qui a pesé dans la décision de Pfizer. « Le tarif est l’outil le plus puissant pour motiver les comportements, et il a clairement motivé le nôtre », a reconnu Albert Bourla, PDG du groupe.
En échange d’une exemption de trois ans sur ces taxes, Pfizer s’est engagé à réduire le prix de certains traitements pour Medicaid et à proposer des tarifs préférentiels aux patients via un portail gouvernemental baptisé « TrumpRx ». Le président a évoqué des baisses pouvant atteindre « 50 à 100 % », sans qu’une liste précise des médicaments concernés ne soit publiée à ce stade.
Sur les marchés, l’annonce a déjà eu un impact immédiat. L’action Pfizer a gagné 5 % à Wall Street. Politiquement, Donald Trump peut désormais présenter à ses électeurs une avancée tangible sur un dossier symbolique, à trois mois d’une campagne où la santé restera un enjeu central.
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