samedi 15 novembre 2025

Maroc : plus de 400 arrestations après des manifestations violentes 

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Au Maroc, les revendications sociales se sont transformées en affrontements violents. Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi l’interpellation de 409 personnes et un lourd bilan de près de 300 blessés après les manifestations de mardi soir dans plusieurs villes du royaume.

Pour la quatrième soirée consécutive, des rassemblements non autorisés, initiés par le collectif émergent GenZ 212 via la plateforme Discord, ont mobilisé des centaines de jeunes. Mais les protestations ont rapidement dégénéré, notamment à Oujda (est) et Inzegane, en banlieue d’Agadir (sud), où les affrontements avec les forces de l’ordre ont été particulièrement intenses.

Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachid El Khalfi, certains manifestants ont utilisé « des armes blanches, des cocktails molotov et des pierres ». Le bilan officiel fait état de 263 blessés dans les rangs de la police et 23 parmi les protestataires, dont un hospitalisé à Oujda. Plus de 140 véhicules de police et une vingtaine de voitures particulières ont été incendiés.

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Les violences ont également visé des administrations, des agences bancaires et des commerces, pillés et saccagés. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, difficilement authentifiables, montrent des affrontements sur une avenue d’Inzegane où des manifestants, parfois cagoulés, lançaient des projectiles et incendiaient des poubelles.

Face à ces débordements, le parquet a annoncé que 37 personnes, dont trois placées en détention, seront jugées dès le 7 octobre. Malgré ces arrestations, de nouveaux rassemblements étaient encore prévus mercredi soir dans une dizaine de villes.

Le collectif GenZ 212, qui se présente comme un espace de débat sur les enjeux sociaux tels que la santé, l’éducation et la lutte contre la corruption, a exprimé ses regrets face aux violences. Mais dans un pays où les inégalités sociales restent marquées et les services publics fragilisés, le mouvement pourrait s’ancrer davantage dans le paysage contestataire.

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