La Côte d’Ivoire a catégoriquement nié les allégations de soutien aux groupes terroristes avancées par le président burkinabè, Ibrahim Traoré. Selon les propos diffusés récemment sur la télévision nationale du Burkina Faso, Abidjan serait accusé d’avoir conclu un « pacte de non-agression » avec des djihadistes actifs sur le territoire burkinabè.
« Les ennemis du Burkina sont clairement là-bas, affichés, protégés », avait déclaré le capitaine Traoré. Ce dernier estime que l’armée ivoirienne serait incapable de contenir ces groupes. Il a également affirmé qu’un « grand complot » dirigé depuis Abidjan serait en cours, citant notamment des individus en fuite comme Abdramane Barry.
En réponse à ces allégations, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a demandé des preuves concrètes. A l’en croire, aucune preuve de ces accusations n’a été présentée.
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Le porte-parole a rappelé que la Côte d’Ivoire accueille plus de 80 000 réfugiés fuyant la violence au Burkina Faso, notamment dans les zones sous influence des terroristes. Les agents de la Direction d’Aide et Assistance aux Réfugiés et Apatrides (DAARA), récemment arrêtés par les VDP burkinabè, étaient justement chargés de leur recensement et de leur assistance. « Les accuser d’espionnage relève du fantasme », a affirmé Coulibaly.
Les autorités ivoiriennes insistent sur le fait que leur pays n’a aucun intérêt à déstabiliser le Burkina Faso. « Nous sommes un pays ouvert qui compte 26 % de population étrangère, soit environ 7 millions de personnes, dont plus de 3 millions de Burkinabè. Déstabiliser le Burkina Faso ne servirait aucun intérêt, c’est nous qui en paierions le prix fort », a ajouté le porte-parole.
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