La Côte d’Ivoire a dévoilé, ce 1er octobre, son projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Le budget s’établit à 17 350,2 milliards FCFA (26,45 milliards d’euros), soit une hausse de 13,1 % par rapport aux 15 339,2 milliards FCFA adoptés en 2025. Ce volume record illustre l’ambition du pays de conjuguer financement des priorités sociales et investissements structurants, tout en poursuivant la consolidation budgétaire.
Entre 2024 et 2026, le budget national aura progressé de plus de 3 600 milliards FCFA, soutenu par une croissance économique projetée à 6,7 % en 2026 après 6,5 % en 2025. Cette dynamique repose sur la bonne exécution du Plan National de Développement (PND 2021-2025) et les réformes menées dans le cadre du programme conclu avec le FMI (2023-2026).
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Deux axes dominent la structure budgétaire : les investissements publics et la gestion de la dette. En 2025, près de 25 % du budget étaient consacrés aux projets d’infrastructures, d’énergie et de services sociaux, avec une part importante de financements extérieurs. Le service de la dette représente pour sa part environ 26 % du budget, soit près de 4 000 milliards FCFA, un poids qui devrait se maintenir en 2026 alors que le ratio dette/PIB s’établit autour de 57 %.
Les charges de fonctionnement demeurent significatives, notamment les salaires de la fonction publique qui dépassent 2 500 milliards FCFA. Pour garantir la soutenabilité des finances publiques, le gouvernement mise sur une mobilisation accrue des recettes fiscales, déjà à hauteur de 94 % en 2025.
Avec plus de 6 000 milliards FCFA de financements à mobiliser pour couvrir le déficit et les remboursements, la marge de manœuvre reste étroite. Mais en misant sur une gestion prudente et le soutien des bailleurs, la Côte d’Ivoire espère garantir stabilité économique et attractivité pour les investisseurs.
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