Depuis une semaine, l’administration fiscale sénégalaise est prise en otage par des cybercriminels. Le fisc sénégalais subit une attaque informatique sans précédent ayant conduit à la paralysie de la Direction générale des impôts et domaines (DGID). Les cybercriminels exigent 10 millions d’euros pour rendre l’accès aux systèmes.
Les répercussions sont immédiates : suspension du recouvrement, arrêt des paiements publics, incertitudes pour les contribuables. Des extraits de données internes circulent déjà en ligne, preuve de l’emprise des pirates. « Nous assistons à un blocage total », confirme un haut fonctionnaire.
LIRE AUSSI : Bénin : comment Romuald Wadagni a modernisé l’économie nationale (partie 5)
Le Sénégal n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde, administrations et institutions deviennent des cibles. De l’Irlande aux États-Unis, en passant par le Costa Rica, les rançongiciels se sont imposés comme une arme redoutable de déstabilisation. Mais en Afrique de l’Ouest, où la digitalisation des services publics s’accélère, ce type d’attaque prend une dimension stratégique.
Le gouvernement doit arbitrer entre payer ou reconstruire. Refuser de céder impliquerait des semaines, voire des mois, de perturbations, mais céder fragiliserait durablement la crédibilité de l’État.
Une certitude, cette attaque révèle la nécessité d’investir massivement dans la cybersécurité, enjeu vital pour la souveraineté numérique et la stabilité économique du Sénégal.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
