Au Nigeria, l’ancien président Goodluck Jonathan a fermement démenti les rumeurs selon lesquelles il aurait accusé son successeur, Muhammadu Buhari, d’entretenir des liens avec Boko Haram. Dans un communiqué publié le samedi 4 octobre 2025 par son conseiller en communication, Ikechukwu Eze, il a dénoncé une « déformation grossière » de ses propos tenus la veille lors de la présentation du livre Scars, écrit par l’ancien chef d’état-major des armées, le général Lucky Irabor.
Goodluck Jonathan, qui a dirigé le Nigeria de 2010 à 2015, avait évoqué un épisode datant de son mandat, au cours duquel les insurgés de Boko Haram avaient faussement affirmé avoir choisi Buhari comme interlocuteur pour des négociations avec le gouvernement fédéral. Une déclaration aussitôt interprétée, à tort selon lui, comme une mise en cause directe de l’ancien président.
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« À aucun moment, le Dr Jonathan n’a suggéré ni insinué que Muhammadu Buhari entretenait un lien avec Boko Haram ou soutenait le groupe sous quelque forme que ce soit », a précisé Ikechukwu Eze. Il a ajouté que les propos de son patron visaient à « illustrer les manipulations et les tactiques trompeuses » employées par le groupe terroriste à ses débuts.
Garba Shehu, ancien porte-parole de Buhari, avait de son côté qualifié les allégations relayées dans la presse de « fausses et politiquement motivées ».
Goodluck Jonathan a rappelé que Boko Haram avait souvent utilisé des noms de personnalités respectées pour semer la confusion, diviser l’opinion publique et discréditer les autorités. « Si Buhari avait réellement été leur négociateur, le groupe aurait cessé ses attaques une fois qu’il est devenu président », a-t-il fait valoir.
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