Au Burkina Faso, le gouvernement a annoncé l’arrestation de huit employés de l’ONG INSO, dont trois Européens, soupçonnés d’espionnage. Selon un communiqué du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, ces personnes auraient « collecté des informations sensibles » susceptibles de nuire à la sécurité nationale.
Les interpellations concernent notamment le directeur pays, son adjointe, un cadre de la direction générale, un ressortissant malien et quatre employés burkinabè. INSO, dont le siège se trouve à La Haye, fournit habituellement des analyses de sécurité aux acteurs humanitaires qui opèrent dans des zones de conflit.
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Mais pour Ouagadougou, ces activités auraient outrepassé le cadre autorisé. Suspendue depuis juillet, l’ONG aurait poursuivi des opérations clandestines. « Malgré la suspension, certains responsables ont continué à tenir des réunions en ligne et à collecter des données sensibles », a affirmé le ministre.
Cette affaire renforce la méfiance de la junte à l’égard des organisations étrangères. Depuis trois ans, le Burkina Faso a durci sa politique envers les ONG internationales, dans un climat de rupture avec la France et ses alliés occidentaux.
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