Une tragédie inédite a frappé l’armée du Soudan du Sud lundi dernier. Quinze personnes, parmi lesquelles un civil, ont trouvé la mort lors d’un échange de tirs entre deux officiers rivaux amoureux de la même femme, a déclaré le mercredi 8 octobre 2025 le major général Lul Ruai Koang, porte-parole des Forces armées.
Selon lui, l’incident n’avait aucune motivation politique et semble être la conséquence directe d’un « triangle amoureux » au sein de l’unité militaire.
L’échange de tirs s’est produit au sein des Forces de protections unifiées VIP, une unité regroupant des éléments pro-Machar et pro-Kiir déployés à la frontière de la région d’Abyei, zone contestée par le Soudan et le Soudan du Sud.
Lundi, la dispute a éclaté entre les deux officiers. Le premier a ouvert le feu sur le second avant d’être à son tour abattu par les gardes du corps de la victime. Les violences se sont rapidement étendues à d’autres soldats présents, entraînant la mort de 12 autres militaires et d’un civil, tandis que cinq autres militaires ont été blessés.
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Le major général Koang a précisé que, parallèlement à l’hypothèse amoureuse, une mésentente personnelle entre les deux hommes pourrait également expliquer l’embrasement. Une enquête officielle a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de ce massacre.
Rappelons que depuis l’indépendance en 2011, le pays connaît une situation sécuritaire fragile et un taux de pauvreté élevé malgré l’exploitation de ses ressources pétrolières. L’inculpation le 11 septembre du vice-président Riek Machar, suivie de sa suspension par décret présidentiel, a ravivé les tensions politiques et suscité des inquiétudes quant à la résurgence d’un conflit armé.
Entre janvier et septembre 2025, plus de 1.800 civils ont déjà perdu la vie dans des violences liées aux tensions politiques et militaires. Bien que l’accord de paix de 2018 ait instauré un partage du pouvoir entre Salva Kiir et Riek Machar, la situation reste volatile. Certains partisans de Machar ont déjà appelé à la mobilisation militaire pour un « changement de régime ».
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